LES STATIONS EN ONDES COURTES
Quant aux stations horaires, on en trouve dans plusieurs pays du monde. Certaines d'entre elles émettent selon des périodes précises, d'autres 24 heures sur 24. Avec elles, il est possible de s'ajuster à l'heure universelle et d'être avec exactitude au rendez-vous des émissions diffusées par les stations internationales. Pour ne nommer que quelques stations horaires, il y a WWV dans le Colorado qui diffuse continuellement sur 5 000, 10 000, 15 000 et 20 000 kHz l'heure universelle ainsi que des prévisions météorologiques et des données sur la propagation des ondes. Il y a également CHU Canada à Ottawa (sur 3 330, 7 335 et 14 670 kHz) qui annonce 24 heures sur 24 l'heure universelle.
À l'origine, leurs objectifs étaient de divertir les auditeurs étrangers et de mieux faire connaître leur pays en termes d'économie, de culture et d'informations locales. Mais, de plus en plus, la radiodiffusion internationale est devenue le théâtre d'affrontements idéologiques sur les prises de position concernant l'actualité internationale, ce qui n'enlève rien à l'attrait des ondes courtes, bien au contraire, car cela permet de faire des recoupements de diverses tendances idéologiques et politiques, et ainsi de mieux se faire une opinion sur les événements de l'actualité internationale.
Évidemment, pendant des années, ce fut l'affrontement entre les deux superpuissances américaine et soviétique qui nourrit un antagonisme tout particulier. Mais heureusement, d'autres stations internationales se greffaient à elles pour amener un cachet particulier à la radiodiffusion ondes courtes.
Du bloc soviétique, il y avait certes Radio-Moscou Internationale, mais aussi Radio-Kiev et Radio-Vilnius en Union Soviétique, Radio-Prague de Tchécoslovaquie, Radio-Sofia de Bulgarie, Radio-Berlin Internationale de la République Démocratique Allemande, Radio- Budapest de Hongrie, Radio-Bucarest de Roumanie. Du bloc américain, il y avait certes la Voix de l'Amérique, mais aussi Radio Free Europe et Radio Liberty basées à Munich, en Allemagne Fédérale, et AFRTS (Armed Forces Radio and Television Service) qui a aujourd'hui déserté les ondes courtes.
La réunification de l'Allemagne, la débâcle du système communiste et l'éveil des nationalismes dans la Communauté des États Indépendants de même que dans les autres pays de l'Est ont sérieusement modifié la teneur des messages, nombre de radiodiffusions retournant leur veste en quelques semaines («Nous regrettons de vous avoir menti pendant des années»). Furent également bousculées les politiques des radiodiffusions en ondes courtes, les langues de l'Est devenant parfois une priorité au détriment de certains services français réduisant leur temps d'émission ou fermant boutique. On trouve des stations internationales en ondes courtes dans presque tous les pays, quelle que soit leur obédience. Dans ce concert, il y a Radio Suisse Internationale, Radio Canada International, Radio France Internationale, Radio-Japon, Radio-Australie, Radio R.S.A. (République d'Afrique du Sud), la BBC, la RAE (Argentine), Radiobras (Brésil), Kol Israël, Radio- Tirana (Albanie), Radio-Pyongyang (Corée du Nord) et la KBS (Corée du Sud) pour n'en nommer que quelques unes. La plupart de ces stations diffusent, sur ondes courtes, en langue française et permettent à l'auditoire francophone de mieux connaître les pays qui l'intéressent.
Les ondes courtes, c'est la variété d'émissions, de cultures accessibles, de musiques différentes auxquelles on peut avoir un plus grand accès qu'auprès de nos médias locaux. Écouter les ondes courtes, c'est en fait rechercher une alternative à ce que peuvent nous offrir les stations locales de notre ville ou de notre pays. Avoir accès à une multitude de stations offrant une variété presque infinie de musiques et propos divers, c'est ce qui fait le charme des ondes courtes. Malheureusement, le spectre des ondes courtes n'est pas infini: tous veulent émettre, mais tous n'y trouvent pas de la place.
Nous avons dit plus tôt que les ondes courtes sont souvent le théâtre d'affrontements idéologiques. Cette dynamique amène certaines stations à augmenter de beaucoup leurs nombres d'heures de diffusion et de fréquences utilisées pour faire passer le message de leur propre vérité: cela amène un encombrement des fréquences. Pratique courante du temps du communisme pur et dur, mais toujours actuelle en cas de conflits régionaux, certains pays ont la fâcheuse tendance à brouiller les émissions des pays étrangers qui leurs sont destinées. Résultat: dans certaines zones ou régions les ondes courtes sont un véritable capharnaüm variant de stations qui subissent l'interférence des autres ou, carrément, à une série de fréquences devenues inaudibles à cause du brouillage. Voilà une triste situation qui, tout compte fait, prive le DXiste d'une utilisation optimale de son récepteur. Bouillon de culture de la propagande, de l'idéologie et de la politique, les ondes courtes demeurent tout de même un lieu favorable à l'enrichissement personnel par la variété presque infinie des émissions diffusées par les stations internationales. Quel en est le contenu? Il est différent selon les stations mais certains éléments sont immuables: informations nationales et internationales, propos sur l'économie et la culture du pays, musique, courrier des auditeurs, cours de langues. Dans certains cas, propagande aussi. Certaines stations diffusent des émissions de courrier technique qui aident les auditeurs à mieux tirer profit de leur récepteur. Ces programmes dits "programmes DX" sont, pour plusieurs d'entre nous, une source de renouvellement et d'informations pour notre activité de loisir.
Les stations internationales demeurent la pierre angulaire du DXisme. C'est par ces stations que l'on découvre les ondes courtes et c'est par elles que l'on en tire le plus grand plaisir, en leur écrivant et en entretenant une correspondance parfois régulière: c'est ce qui distingue le DXisme des autres loisirs: l'auditeur d'ondes courtes devient, à son tour et à sa façon, une sorte d'ambassadeur de son pays.
Le grand intérêt de ces stations c'est qu'il est tout de même possible de les entendre, même avec un récepteur ordinaire mais généralement le soir, et ainsi de suivre une programmation destinée à l'origine à l'auditoire local. La programmation de ces stations peut ressembler à celle de nos stations régionales en ondes moyennes: propos, musique, publicité, météo, etc. Alors que les stations en ondes courtes internationales diffusent à l'intention des auditeurs étrangers, les stations tropicales éveillent l'intérêt des DXistes parce qu'elles diffusent une programmation haute en couleur locale. Les écouter c'est être en contact direct avec les événements du pays et ses préoccupations nationales: l'économie, les faits divers et... le sport.
C'est par les stations religieuses, tout comme les stations commerciales, que nous assistons dans le domaine des ondes courtes à la plus grande effervescence tant au niveau de l'augmentation du nombre des stations, que des fréquences employées et du nombre d'heures de diffusion sans cesse croissant.
Devinette: quelle différence y a-t-il entre un DXiste et un missionnaire? Le missionnaire travaille pour la propagation de la foi, tandis que le DXiste essaye d'avoir la foi en la propagation...
La plupart des stations commerciales s'appuient sur des stations en ondes moyennes ou en modulation de fréquence déjà existantes et émettent leur programmation locale sur ondes courtes, avec certaines émissions destinées à l'auditoire étranger, comme par exemple WRNO de la Nouvelle-Orléans. Mais certaines d'entre elles diffusent aussi une programmation spécifique pour les auditeurs étrangers, telle Africa Nº1 de Libreville au Gabon. Aux dernières nouvelles, d'autres stations commerciales s'ajouteront à celles déjà existantes, utilisant ainsi un créneau qui, pour ainsi dire, n'avait pas été jusqu'alors réellement exploité. La plupart des stations commerciales sont en provenance des États-Unis. Certaines ont même été annoncées à grand battage publicitaire, sans pour autant apparaître jamais sur les ondes.
Afin que le radiodiffuseur auquel vous écrivez n'ait aucun doute sur la réalité de votre réception, vous devez, avant-même vos commentaires sur la programmation, joindre un rapport d'écoute contenant des détails précis sur la date, l'heure universelle, la qualité de réception ainsi que quelques détails spécifiques du programme entendu pendant au moins 15 à 20 minutes (et de préférence des événements précis ne prêtant pas à confusion sur la date: évitez de mentionner laconiquement "informations internationales", ou de rapporter sans autre détails un nème cessez-le-feu non respecté en Bosnie-Herzégovine).
Afin de ne pas ennuyer vos amis ou correspondants dans le monde de la radio, il est donc de première nécessité d'installer dans votre coin d'écoute une horloge réglée en temps universel, une fois pour toutes, et de penser directement en heure universelle lorsqu'il s'agit d'ondes courtes, puisque les programmes sont publiés selon cette référence. Les heures et les minutes s'écrivent sous forme de 4 chiffres sans caractère séparateur, et surtout en système de 24 heures. Le système de 12 heures, selon l'habitude américaine des am et pm, serait une source de confusion supplémentaire. Ainsi, on écrira 2230 pour signifier 22 h 30 minutes en temps universel. Il existe aujourd'hui de nombreux modèles de montres bi-fuseaux à bon marché ayant adopté le système de 24 heures, et beaucoup de récepteurs ont une horloge incorporée pouvant fonctionner dans ce mode. Comment s'y régler une fois pour toutes? la station WWV donne continuellement l'heure universelle sur 5 000, 10 000 et 15 000 kHz, fréquences les plus couramment captées. CHU Canada fait de même sur 3 330, 7 335 et 14 670 kHz.
La plupart des grandes stations internationales utilisent l'heure universelle et comprennent ce code SINPO. Font exception cependant, et c'est bien compréhensible, les petites stations des régions tropicales, auxquelles il est parfois préférable d'écrire dans leur langue, en citant les détails de programmation selon leur heure locale, et en décrivant en clair la qualité de réception.
Quelques stations internationales de moindre envergure se basent encore sur les relevés d'écoutes de leurs auditeurs pour se faire une opinion de l'efficacité de leur diffusion, ou l'identification des stations causant des interférences. Cependant, toutes les grandes stations internationales disposent aujourd'hui de moyens instantanés de connaître la qualité de réception dans leurs régions-cibles, principalement par échanges de services réciproques et communications directes avec leurs consoeurs. Le DXiste appartenant à la race du radioamateur raté" perd royalement son temps et fait sourire s'il émaille de détails pseudo-techniques ses rapports d'écoute à la VOA ou à RFI, ou à un quelconque gros canon situé sur son continent. Reflet d'un autre âge où les émetteurs ne rayonnaient pas 300 ou 500 kilowatts. Il risque surtout de se faire "cataloguer" alors que les radiodiffuseurs sont surtout intéressés à recevoir des commentaires sur le contenu de leurs émissions.
Le tableau suivant indique de quelle manière on évalue chacun des aspects de la propagation, de façon à les exprimer en un code de 5 chiffres: force du signal ou niveau sonore (S = strength), présence d'interférences (I), bruits statiques atmosphériques (N = noise; attention: les parasites industriels ou domestiques de votre quartier n'intéressent que vous, c'est votre problème, pas celui de l'émetteur!), stabilité ou instabilité de la propagation (P) due au "fading" (cet évanouissement périodique grandement atténué et presque totalement absent dans les récepteurs qui ont aujourd'hui un contrôle automatique de gain), et enfin une appréciation générale (O = overall).
La force du signal peut être évaluée à l'oreille ou selon la position moyenne de l'aiguille du S-mètre, ou l'allumage d'une série de diodes: rappelons qu'il n'y a pas de standardisation technique des S-mètres, qu'ils réagissent plus ou moins selon le rendement de l'antenne utilisée et son emplacement, et que de toute façon le SINPO n'est pas et n'a jamais prétendu être une mesure à caractère technique, mais simplement une abréviation pratique. A noter que le chiffre du "O" peut très bien être supérieur à celui du "S": le confort d'écoute peut être excellent même avec un signal modéré ou faible, si la réception n'est pas gênée d'autres manières.
On peut faire de splendides collections de ces cartes colorées. Certes, elles ne seront jamais une preuve juridique de vos exploits de DXiste, puisqu'on peut écouter un programme local en Indonésie, retourner chez soi en avion à l'autre bout du monde le lendemain et poster le rapport d'écoute de Montréal comme si la réception avait été faite là, ou encore employer un stratagème avec un correspondant local intermédiaire. Mais certaines cartes acquièrent très vite une grande valeur sentimentale, surtout après un bouleversement politique et la suppression de la station...
La plupart des grandes stations n'exigent pas le port de retour pour vous envoyer leur carte de confirmation, encore que plusieurs restreignent de plus en plus leurs budgets à cet effet, soit en limitant leurs envois à une carte annuelle par auditeur, soit en exigeant plusieurs rapports d'écoute avant de répondre, soit en répondant après des mois ou jamais. Le plus souvent, les grandes stations ne prennent plus le temps de reporter la fréquence, l'heure, le relais ni d'autres informations techniques minimales sur leurs QSL, qui deviennent en fait de simples cartes postales de remerciements. D'autres stations, au contraire, comme certaines religieuses avides de clientèle, les renouvellent par séries, pour inciter leurs auditeurs à correspondre.
Les stations aux budgets de moindre envergure exigent qu'on joigne le port de retour, sous forme d'un ou plusieurs coupons-réponse internationaux, petits billets qu'on peut obtenir dans tous les bureaux de postes et qui sont échangeables dans tous les pays de l'Union postale universelle contre les timbres nécessaires à un affranchissement pour l'étranger par voie de surface.
Enfin, si vous n'êtes pas enclin à rédiger des rapports d'écoute détaillés généralement nécessaires pour recevoir une QSL, cela ne doit surtout pas vous empêcher d'écrire aux stations à propos de leurs programmes! Encore une fois, c'est surtout vos commentaires qu'elles espèrent recevoir...
- Les diverses sortes de stations
- Les stations utilitaires et les stations horaires.
Quant aux stations horaires, on en trouve dans plusieurs pays du monde. Certaines d'entre elles émettent selon des périodes précises, d'autres 24 heures sur 24. Avec elles, il est possible de s'ajuster à l'heure universelle et d'être avec exactitude au rendez-vous des émissions diffusées par les stations internationales. Pour ne nommer que quelques stations horaires, il y a WWV dans le Colorado qui diffuse continuellement sur 5 000, 10 000, 15 000 et 20 000 kHz l'heure universelle ainsi que des prévisions météorologiques et des données sur la propagation des ondes. Il y a également CHU Canada à Ottawa (sur 3 330, 7 335 et 14 670 kHz) qui annonce 24 heures sur 24 l'heure universelle.
- Les radioamateurs.
- Les stations internationales.
À l'origine, leurs objectifs étaient de divertir les auditeurs étrangers et de mieux faire connaître leur pays en termes d'économie, de culture et d'informations locales. Mais, de plus en plus, la radiodiffusion internationale est devenue le théâtre d'affrontements idéologiques sur les prises de position concernant l'actualité internationale, ce qui n'enlève rien à l'attrait des ondes courtes, bien au contraire, car cela permet de faire des recoupements de diverses tendances idéologiques et politiques, et ainsi de mieux se faire une opinion sur les événements de l'actualité internationale.
Évidemment, pendant des années, ce fut l'affrontement entre les deux superpuissances américaine et soviétique qui nourrit un antagonisme tout particulier. Mais heureusement, d'autres stations internationales se greffaient à elles pour amener un cachet particulier à la radiodiffusion ondes courtes.
Du bloc soviétique, il y avait certes Radio-Moscou Internationale, mais aussi Radio-Kiev et Radio-Vilnius en Union Soviétique, Radio-Prague de Tchécoslovaquie, Radio-Sofia de Bulgarie, Radio-Berlin Internationale de la République Démocratique Allemande, Radio- Budapest de Hongrie, Radio-Bucarest de Roumanie. Du bloc américain, il y avait certes la Voix de l'Amérique, mais aussi Radio Free Europe et Radio Liberty basées à Munich, en Allemagne Fédérale, et AFRTS (Armed Forces Radio and Television Service) qui a aujourd'hui déserté les ondes courtes.
La réunification de l'Allemagne, la débâcle du système communiste et l'éveil des nationalismes dans la Communauté des États Indépendants de même que dans les autres pays de l'Est ont sérieusement modifié la teneur des messages, nombre de radiodiffusions retournant leur veste en quelques semaines («Nous regrettons de vous avoir menti pendant des années»). Furent également bousculées les politiques des radiodiffusions en ondes courtes, les langues de l'Est devenant parfois une priorité au détriment de certains services français réduisant leur temps d'émission ou fermant boutique. On trouve des stations internationales en ondes courtes dans presque tous les pays, quelle que soit leur obédience. Dans ce concert, il y a Radio Suisse Internationale, Radio Canada International, Radio France Internationale, Radio-Japon, Radio-Australie, Radio R.S.A. (République d'Afrique du Sud), la BBC, la RAE (Argentine), Radiobras (Brésil), Kol Israël, Radio- Tirana (Albanie), Radio-Pyongyang (Corée du Nord) et la KBS (Corée du Sud) pour n'en nommer que quelques unes. La plupart de ces stations diffusent, sur ondes courtes, en langue française et permettent à l'auditoire francophone de mieux connaître les pays qui l'intéressent.
Les ondes courtes, c'est la variété d'émissions, de cultures accessibles, de musiques différentes auxquelles on peut avoir un plus grand accès qu'auprès de nos médias locaux. Écouter les ondes courtes, c'est en fait rechercher une alternative à ce que peuvent nous offrir les stations locales de notre ville ou de notre pays. Avoir accès à une multitude de stations offrant une variété presque infinie de musiques et propos divers, c'est ce qui fait le charme des ondes courtes. Malheureusement, le spectre des ondes courtes n'est pas infini: tous veulent émettre, mais tous n'y trouvent pas de la place.
Nous avons dit plus tôt que les ondes courtes sont souvent le théâtre d'affrontements idéologiques. Cette dynamique amène certaines stations à augmenter de beaucoup leurs nombres d'heures de diffusion et de fréquences utilisées pour faire passer le message de leur propre vérité: cela amène un encombrement des fréquences. Pratique courante du temps du communisme pur et dur, mais toujours actuelle en cas de conflits régionaux, certains pays ont la fâcheuse tendance à brouiller les émissions des pays étrangers qui leurs sont destinées. Résultat: dans certaines zones ou régions les ondes courtes sont un véritable capharnaüm variant de stations qui subissent l'interférence des autres ou, carrément, à une série de fréquences devenues inaudibles à cause du brouillage. Voilà une triste situation qui, tout compte fait, prive le DXiste d'une utilisation optimale de son récepteur. Bouillon de culture de la propagande, de l'idéologie et de la politique, les ondes courtes demeurent tout de même un lieu favorable à l'enrichissement personnel par la variété presque infinie des émissions diffusées par les stations internationales. Quel en est le contenu? Il est différent selon les stations mais certains éléments sont immuables: informations nationales et internationales, propos sur l'économie et la culture du pays, musique, courrier des auditeurs, cours de langues. Dans certains cas, propagande aussi. Certaines stations diffusent des émissions de courrier technique qui aident les auditeurs à mieux tirer profit de leur récepteur. Ces programmes dits "programmes DX" sont, pour plusieurs d'entre nous, une source de renouvellement et d'informations pour notre activité de loisir.
Les stations internationales demeurent la pierre angulaire du DXisme. C'est par ces stations que l'on découvre les ondes courtes et c'est par elles que l'on en tire le plus grand plaisir, en leur écrivant et en entretenant une correspondance parfois régulière: c'est ce qui distingue le DXisme des autres loisirs: l'auditeur d'ondes courtes devient, à son tour et à sa façon, une sorte d'ambassadeur de son pays.
- Les stations tropicales.
Le grand intérêt de ces stations c'est qu'il est tout de même possible de les entendre, même avec un récepteur ordinaire mais généralement le soir, et ainsi de suivre une programmation destinée à l'origine à l'auditoire local. La programmation de ces stations peut ressembler à celle de nos stations régionales en ondes moyennes: propos, musique, publicité, météo, etc. Alors que les stations en ondes courtes internationales diffusent à l'intention des auditeurs étrangers, les stations tropicales éveillent l'intérêt des DXistes parce qu'elles diffusent une programmation haute en couleur locale. Les écouter c'est être en contact direct avec les événements du pays et ses préoccupations nationales: l'économie, les faits divers et... le sport.
- Les stations religieuses.
C'est par les stations religieuses, tout comme les stations commerciales, que nous assistons dans le domaine des ondes courtes à la plus grande effervescence tant au niveau de l'augmentation du nombre des stations, que des fréquences employées et du nombre d'heures de diffusion sans cesse croissant.
Devinette: quelle différence y a-t-il entre un DXiste et un missionnaire? Le missionnaire travaille pour la propagation de la foi, tandis que le DXiste essaye d'avoir la foi en la propagation...
- Les stations commerciales
La plupart des stations commerciales s'appuient sur des stations en ondes moyennes ou en modulation de fréquence déjà existantes et émettent leur programmation locale sur ondes courtes, avec certaines émissions destinées à l'auditoire étranger, comme par exemple WRNO de la Nouvelle-Orléans. Mais certaines d'entre elles diffusent aussi une programmation spécifique pour les auditeurs étrangers, telle Africa Nº1 de Libreville au Gabon. Aux dernières nouvelles, d'autres stations commerciales s'ajouteront à celles déjà existantes, utilisant ainsi un créneau qui, pour ainsi dire, n'avait pas été jusqu'alors réellement exploité. La plupart des stations commerciales sont en provenance des États-Unis. Certaines ont même été annoncées à grand battage publicitaire, sans pour autant apparaître jamais sur les ondes.
- La correspondance avec les stations
- Les rapports d'écoute.
Afin que le radiodiffuseur auquel vous écrivez n'ait aucun doute sur la réalité de votre réception, vous devez, avant-même vos commentaires sur la programmation, joindre un rapport d'écoute contenant des détails précis sur la date, l'heure universelle, la qualité de réception ainsi que quelques détails spécifiques du programme entendu pendant au moins 15 à 20 minutes (et de préférence des événements précis ne prêtant pas à confusion sur la date: évitez de mentionner laconiquement "informations internationales", ou de rapporter sans autre détails un nème cessez-le-feu non respecté en Bosnie-Herzégovine).
- L'heure universelle.
Afin de ne pas ennuyer vos amis ou correspondants dans le monde de la radio, il est donc de première nécessité d'installer dans votre coin d'écoute une horloge réglée en temps universel, une fois pour toutes, et de penser directement en heure universelle lorsqu'il s'agit d'ondes courtes, puisque les programmes sont publiés selon cette référence. Les heures et les minutes s'écrivent sous forme de 4 chiffres sans caractère séparateur, et surtout en système de 24 heures. Le système de 12 heures, selon l'habitude américaine des am et pm, serait une source de confusion supplémentaire. Ainsi, on écrira 2230 pour signifier 22 h 30 minutes en temps universel. Il existe aujourd'hui de nombreux modèles de montres bi-fuseaux à bon marché ayant adopté le système de 24 heures, et beaucoup de récepteurs ont une horloge incorporée pouvant fonctionner dans ce mode. Comment s'y régler une fois pour toutes? la station WWV donne continuellement l'heure universelle sur 5 000, 10 000 et 15 000 kHz, fréquences les plus couramment captées. CHU Canada fait de même sur 3 330, 7 335 et 14 670 kHz.
- Le code SINPO
La plupart des grandes stations internationales utilisent l'heure universelle et comprennent ce code SINPO. Font exception cependant, et c'est bien compréhensible, les petites stations des régions tropicales, auxquelles il est parfois préférable d'écrire dans leur langue, en citant les détails de programmation selon leur heure locale, et en décrivant en clair la qualité de réception.
Quelques stations internationales de moindre envergure se basent encore sur les relevés d'écoutes de leurs auditeurs pour se faire une opinion de l'efficacité de leur diffusion, ou l'identification des stations causant des interférences. Cependant, toutes les grandes stations internationales disposent aujourd'hui de moyens instantanés de connaître la qualité de réception dans leurs régions-cibles, principalement par échanges de services réciproques et communications directes avec leurs consoeurs. Le DXiste appartenant à la race du radioamateur raté" perd royalement son temps et fait sourire s'il émaille de détails pseudo-techniques ses rapports d'écoute à la VOA ou à RFI, ou à un quelconque gros canon situé sur son continent. Reflet d'un autre âge où les émetteurs ne rayonnaient pas 300 ou 500 kilowatts. Il risque surtout de se faire "cataloguer" alors que les radiodiffuseurs sont surtout intéressés à recevoir des commentaires sur le contenu de leurs émissions.
Le tableau suivant indique de quelle manière on évalue chacun des aspects de la propagation, de façon à les exprimer en un code de 5 chiffres: force du signal ou niveau sonore (S = strength), présence d'interférences (I), bruits statiques atmosphériques (N = noise; attention: les parasites industriels ou domestiques de votre quartier n'intéressent que vous, c'est votre problème, pas celui de l'émetteur!), stabilité ou instabilité de la propagation (P) due au "fading" (cet évanouissement périodique grandement atténué et presque totalement absent dans les récepteurs qui ont aujourd'hui un contrôle automatique de gain), et enfin une appréciation générale (O = overall).
La force du signal peut être évaluée à l'oreille ou selon la position moyenne de l'aiguille du S-mètre, ou l'allumage d'une série de diodes: rappelons qu'il n'y a pas de standardisation technique des S-mètres, qu'ils réagissent plus ou moins selon le rendement de l'antenne utilisée et son emplacement, et que de toute façon le SINPO n'est pas et n'a jamais prétendu être une mesure à caractère technique, mais simplement une abréviation pratique. A noter que le chiffre du "O" peut très bien être supérieur à celui du "S": le confort d'écoute peut être excellent même avec un signal modéré ou faible, si la réception n'est pas gênée d'autres manières.
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- Les confirmations par carte QSL.
On peut faire de splendides collections de ces cartes colorées. Certes, elles ne seront jamais une preuve juridique de vos exploits de DXiste, puisqu'on peut écouter un programme local en Indonésie, retourner chez soi en avion à l'autre bout du monde le lendemain et poster le rapport d'écoute de Montréal comme si la réception avait été faite là, ou encore employer un stratagème avec un correspondant local intermédiaire. Mais certaines cartes acquièrent très vite une grande valeur sentimentale, surtout après un bouleversement politique et la suppression de la station...
La plupart des grandes stations n'exigent pas le port de retour pour vous envoyer leur carte de confirmation, encore que plusieurs restreignent de plus en plus leurs budgets à cet effet, soit en limitant leurs envois à une carte annuelle par auditeur, soit en exigeant plusieurs rapports d'écoute avant de répondre, soit en répondant après des mois ou jamais. Le plus souvent, les grandes stations ne prennent plus le temps de reporter la fréquence, l'heure, le relais ni d'autres informations techniques minimales sur leurs QSL, qui deviennent en fait de simples cartes postales de remerciements. D'autres stations, au contraire, comme certaines religieuses avides de clientèle, les renouvellent par séries, pour inciter leurs auditeurs à correspondre.
Les stations aux budgets de moindre envergure exigent qu'on joigne le port de retour, sous forme d'un ou plusieurs coupons-réponse internationaux, petits billets qu'on peut obtenir dans tous les bureaux de postes et qui sont échangeables dans tous les pays de l'Union postale universelle contre les timbres nécessaires à un affranchissement pour l'étranger par voie de surface.
Enfin, si vous n'êtes pas enclin à rédiger des rapports d'écoute détaillés généralement nécessaires pour recevoir une QSL, cela ne doit surtout pas vous empêcher d'écrire aux stations à propos de leurs programmes! Encore une fois, c'est surtout vos commentaires qu'elles espèrent recevoir...
- Adresses de stations de radiodiffusion.
- Radio-Afghanistan, B.P. 544, Kaboul, Afghanistan.
- Africa Nº1, B.P. Nº1, Libreville, Gabon.
- Radiodiffusion Télévision Algérienne, 21 Boulevard des Martyrs, Alger.
- Voix de l'Allemagne, B.P. 10 04 44, D 5000, Köln 1, Allemagne.
- Voix de l'Amérique, USIA, Washington DC 20547, États-Unis.
- Radiodiffusion Argentine à l'Extérieur, Casilla de Correo 555, 1000 Buenos Aires, Argentine.
- B.B.C., Bush House, P.O.Box 76, Strand, Londres, WC2B 4 PH, Grande-Bretagne.
- Radio-Australie, P.O.Box 755, Glen Waverly, Victoria 3150, Australie.
- Radio Autriche Internationale, A 1136 Vienne, Autriche. BRTN, B.P. 26, B 1000 Bruxelles, Belgique.
- Radio-Beijing, Beijing, République Populaire de Chine.
- Radiobras, C.P. 04/0340, 70323 Brasilia, DF, Brésil.
- Radio-Budapest, P.O. box 1, H 1800 Budapest, Hongrie.
- Radio Canada International, C.P. 6000, Montréal, Canada H3C 3A8.
- Voix de la Chine libre, P.O.B. 24-38, Taipei, Taiwan, République de Chine.
- La Voz del C.I.D., Apartado 8130, San José 1000, Costa-Rica.
- Radio-Corée, KBS, 18 Yoido-dong, Yongdungp'o-gu, Séoul 150-790, Rép. de Corée.
- Radiodiffusion de la Rép. dém. de Corée, Pyongyang, Rép. dém. de Corée.
- Radio-Damas, place des Ommayades, Damas, Syrie.
- Radio Earth International, 1724 Sherman Ave., Evanston, Illinois 60201, Etats-Unis.
- Radio Extérieure d'Espagne, Apartado 156.202, 28080 Madrid, Espagne.
- Voix de l'Éthiopie, Serv. extérieur, B.P. 654, Addis Abeba, Éthiopie.
- F.E.B.A. (Far East Broadcasting Association), B.P. 234. Mahé, Seychelles.
- Radio-Finlande, B.P. 10, 00241 Helsinki, Finlande, ou: P.O. box 462, Windsor, CT 06095, États- Unis.
- R.F.I., B.P. 9516, F 75016 Paris, France.
- R.F.O., B.P. 125, Papeete, Tahiti, Polynésie Française.
- R.F.O., B.P. G3, Nouméa Cédex, Nouvelle- Calédonie.
- Radio Free Europe / Radio Liberty Inc., Oettingenstrasse 67, 8000 Munich 22, Allemagne.
- Voix de la Grèce, Leophoros Messogeion 432, GR 153 42 Aghia Paraskevi, Grèce.
- HCJB, Casilla 17-01-00691, Quito, Équateur.
- Radio Havane Cuba, Apartado 7026, La Habana, Cuba.
- All India Radio, P.O. box 500, New Delhi-110 001, Inde.
- Voix de l'Indonésie, B.P. 157, Djakarta 10 001, Indonésie.
- Voix de la Rép. Islamique d'Iran, B.P. 3333, Téhéran, Iran.
- Kol Israël, B.P. 1082, Jerusalem, Israël. Radiodiffusion télévision ivoirienne, B.P. V191, Abidjan 01, Côte d'Ivoire.
- Radio Japon, 2-2-1 Jinnan, Shibuya-ku, Tokyo, Japon.
- Kalaallit Nunaata Radioa, P.O.Box 1007, DK 3900, Nuuk/Godthåb, Groenland.
- KCBI International, P.O.Box 1809, Dallas, TX 75221, États-Unis.
- KGEI, Friendship Station, Redwood City, CA 94065, États-Unis.
- KNLS, Box 473, Anchor Point, Alaska 99556, États-Unis.
- KTBN, P.O. box 7040, Salt Lake City, UT 84107, États-Unis.
- KVOH, High Adventure Ministries, Box 93937, Los Angeles, CA 90093, États-Unis.
- Radio-Le Caire, B.P. 1186, Le Caire, Rép. Arabe d'Égypte.
- Radiodiffusion télévision du Mali, B.P. 171, Bamako, Mali.
- Radiodiffusion télévision marocaine, B.P. 1042, Rabat, Maroc. O.R.T.M., B.P. 200, Nouakchott, Rép. islamique de Mauritanie.
- Radio Méditerranée internationale, B.P. 2055, Tanger, Maroc.
- Radio-Moscou, Moscou, Russie.
- Radio Nederland Wereldomroep, B.P. 222, 1200 JG Hilversum, Pays-Bas.
- Voix du Nigeria, P.M.B. 12504, Ikoyi, Lagos, Nigeria.
- Radio Nouvelle-Zélande Internationale, P.O.Box 2092, Wellington, Nouvelle-Zélande.
- Radio-Pakistan, Broadcasting House, Constitution Avenue, Islamabad, Pakistan.
- Radio-Polonia, B.P. 46, 00-950 Varsovie, Pologne. Radio-Portugal, Rua S. Marçal 1, 1200 Lisboa, Portugal.
- RAI, Radiotélevision italienne, Viale Mazzini 14, I 00195 Rome, Italie.
- Radio Roumanie internationale, B.P. 111, Bucarest 70749, Roumanie.
- Radio R.S.A., P.O.B. 91313, Auckland Park 2006, Rép. d'Afrique du Sud.
- Voix du Sahel, B.P. 361, Niamey, Niger.
- Radio-Sofia, 4 Boulevard Dragan Tsankov, 1421 Sofia 21, Bulgarie.
- Radio Suède Internationale, S 105-10, Stockholm, Suède.
- Radio Suisse Internationale, CH 3000 Berne 15, Suisse.
- Radio-Tanzanie, P.O. box 9191, Dar es Salaam, Tanzanie.
- Radio Nationale Tchadienne, B.P. 892, N'Djamena, Tchad.
- Radio-Tchécoslovaquie, 12099 Vinohradska 12, Prague 2, Tchécoslovaquie.
- Radio-Tirana, Rruga Ismail Qemali, Tirana, Albanie.
- Voix de la Turquie, B.P. 333, 06 443 Ankara, Turquie.
- Radio-Vanuatu, B.P. 49, Port-Vila, Vanuatu.
- Radio-Vatican, Cité du Vatican.
- Voix du Viêt-nam, 58 rue Quan Su, Hanoï, Rép. soc. du Viet-nam.
- WCSN / WSHB: World Service of the Christian Science Monitor, P.O. box 860, Boston, MA 02123, États-Unis.
- WHRI, World Harvest Radio, P.O.Box 12, South Bend, Indiana 46624, États-Unis.
- WINB, P.O.Box 88, Red Lion, PA 17356, États-Unis.
- WMLK, P.O.Box C, Bethel, PA 19507, États-Unis. WRNO Worldwide, P.O.Box 100, New Orleans, LA 70181, États-Unis.
- WWCR, 1300 WWCR Avenue, Nashville, TN 37218, États-Unis.
- WYFR, Family Stations Inc., 290 Hegenberger Road, Oakland, CA 94621, États-Unis.
- Radio-Yougoslavie, Hilandarska 2, 11000 Belgrade, Yougoslavie.
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