LE MATÉRIEL

LE MATÉRIEL
  • Les récepteurs
Il existe une grande gamme de prix parmi les récepteurs d'ondes courtes. On peut payer entre 100 $ et 3 000 $, mais la fourchette la plus probable, pour la majorité d'entre nous, se situe entre 300 $ et 1200 $ canadiens. Comment choisir?


      • Récepteur analogique ou numérique
Pendant des dizaines d'années, le meilleur affichage de la fréquence, sur les récepteurs grand public, a consisté en une aiguille traînée par une ficelle derrière un cadran orné de graduations approximatives, les bandes de radiodiffusion représentées par de petits îlots rectangulaires perdus ici et là. Retrouver deux fois de suite la même station, avec ce matériel, relevait de la patience angélique ou de la veine insolente. Ces récepteurs ont éloigné le grand public des ondes courtes pendant des décennies. Aujourd'hui, exceptés certains mini-portatifs qu'on apprécie principalement pour leur légèreté ou comme second récepteur, tous les récepteurs pensés pour l'écoute efficace des ondes courtes possèdent un affichage numérique de la fréquence (digital display en anglais). La plupart ont un clavier numérique, style téléphone, pour composer directement la fréquence souhaitée. Beaucoup ont aussi une dizaine de mémoires, ou plus, permettant de choisir instantanément la meilleure fréquence de réception de vos programmes favoris, ainsi que des possibilités de recherche par balayage des bandes ou des mémoires.


      • Récepteurs portatifs
Que ce soit parce que votre budget est limité ou parce qu'un transport facile est pour vous un critère déterminant, vous allez probablement fureter chez les distributeurs des grandes marques asiatiques telles Sangean, Panasonic ou Sony, ou Grundig en Europe. Veillez, à moins d'être certain de ne pas regretter par la suite l'absence de certaines bandes tropicales, à ce que le récepteur couvre bien de 3 à 30 MHz (3 000 à 30 000 kHz) sans trous. Pendant les années de mauvaise propagation, on peut facilement faire son deuil de la section 25 à 30 MHz, comportant la bande des 11 mètres alors peu active, à moins qu'on tienne à écouter les fréquences C.B. aux alentours de 27 MHz.
De tels récepteurs valent entre 300 et 600 dollars canadiens. On peut leur adjoindre écouteurs, alimentation secteur, antenne extérieure. En gros, ils vous permettront de capter les mêmes programmes qu'un récepteur deux ou trois fois plus cher, avec un peu moins de confort du point de vue de la sélectivité1, encore que SONY ait fait un énorme pas en avant avec l'écoute en bande latérale automatiquement synchronisée.
Sélectivité: Qualité d'un récepteur consistant en la capacité de séparer adéquatement des signaux radio de fréquences voisines.


      • Récepteurs non portatifs
Avec les modèles non destinés à être transportés (ils n'ont pas en général d'antenne télescopique incorporée) on obtiendra une meilleure assurance de confort d'écoute chez les marques spécialisées dans le matériel d'ondes courtes comme Yaesu, Kenwood, Icom, toutes japonaises. En particulier chez Icom, Drake et Kenwood, des dispositifs sophistiqués permettent de se mettre à l'abri de nombreuses interférences, au prix de quelques manipulations supplémentaires. Mais nous sommes déjà dans une gamme de prix atteignant ou dépassant les 1 000 $ canadiens. Si vous voulez miser gagnant, sans restriction budgétaire, ou si vous vous sentez une mentalité de chasseur de stations rares et faibles, vous irez sans doute vers des marques telles JRC (Japan Radio Company), ou Drake (compagnie américaine), à moins que vous ne réussissiez à mettre la main sur un Racal d'occasion, cette marque de récepteurs utilisés dans les grands centres d'écoute.
Pour plus de détails sur les récepteurs actuels, il est indispensable de consulter les essais figurant dans la plus récente publication hors série du C.O.C.Q. Rédigés par des utilisateurs exigeants essayant leurs propres récepteurs, ces articles ne sont pas échafaudés sur des considérations techniques, mais sur le point de vue des utilisateurs.


      • Les divers modes de réception
Avant de fixer définitivement votre choix, ayez tout de même une connaissance précise de ce que vous aimerez écouter, car il existe plusieurs modes de réception dont tous les récepteurs ne sont pas pourvus:
a) La radiodiffusion en modulation d'amplitude.
C'est le mode commun à toute la radiodiffusion, en ondes moyennes ou courtes, et tous les récepteurs, même les moins perfectionnés. Du point de vue technique, c'est la modulation d'amplitude avec porteuse et double bande latérale.
b) La bande latérale unique.
Elle consiste à supprimer, à l'émission, la porteuse et une moitié latérale de la modulation. Le récepteur recrée la porteuse et se passe de la bande manquante, qui contient les mêmes informations que sa jumelle. C'est le procédé aujourd'hui universellement adopté par les radioamateurs et un grand nombre de stations utilitaires (aéronautiques par exemple). Avantages: économie d'énergie à l'émission, moins d'encombrement, moins d'interférences, moins de fading. Un récepteur convenablement équipé doit pouvoir sélectionner de manière distincte la bande latérale supérieure ou inférieure (en anglais USB ou LSB) plutôt que posséder un seul mode commun captant indifféremment l'une ou l'autre avec une sélectivité trop large, ce qui ne conviendrait qu'à des écoutes occasionnelles, non intensives. Bien examiner les portatifs à ce sujet!
C'est une technique similaire qui permet d'entendre clairement le morse (mode CW pour Continuous Wave, en anglais).
c) La bande latérale unique à réinsertion de porteuse.
(En anglais ECSS, exalted carrier selectable sideband). Les récepteurs de communications capables de décoder correctement la bande latérale unique peuvent bénéficier de cette sélectivité "décentrée" pour l'écoute de stations de radiodiffusion dont la réception est gênée, de l'autre côté, par des interférences. La manipulation n'est pas très compliquée, mais elle peut rebuter ou ne pas intéresser les gens n'ayant pas de penchant pour les réglages. Les portatifs n'offrent généralement pas ce genre de performance.
d) Le déplacement de la bande passante.
(Passband tuning ou IF Shift). Ce sont des raffinements du mode précédent, permettant de choisir le point exact donnant la meilleure audition à l'intérieur de la bande latérale. Nécessite une autre manipulation. Disponible chez Icom (certains modèles), chez JRC, Kenwood et Drake.
e) L'écoute en bande latérale à synchronisation automatique.
Raffinement automatique du mode c), elle est particulièrement bien adaptée aux émissions de radiodiffusion (et non pas en véritable bande latérale sans porteuse comme les radioamateurs). Elle peut réduire de manière totale les interférences encombrant la bande latérale opposée. C'est un progrès radical, éliminant les manipulations répétitives, en attendant l'ère hypothétique où tous les radiodiffuseurs émettront en bande latérale et où leur principale audience du tiers-monde sera correctement équipée pour les capter... Disponible seulement sur quelques récepteurs de haut de gamme chez Sony, Grundig, Drake et JRC.
f) Les doubles bandes latérales indépendantes.
Combinaison double du mode b). Elle sert occasionnellement à transmettre deux programmes différents vers un relais. Assez rarement rencontrée et technique généralement de peu d'intérêt pour nous. Le récepteur doit être capable d'occulter complètement la bande latérale non désirée. Possible seulement sur les récepteurs de haut de gamme.
g) Les divers modes de RTTY.
Les divers procédés de décodage des transmissions de texte (par exemple agences de presse) ne sont accessibles de manière fiable qu'avec un décodeur approprié, en conjonction avec un récepteur très stable et très sélectif dans la gamme des non portatifs offrant toutes les possibilités de réglage précis (RIT). Il peut être relié à un écran cathodique ou à une imprimante par interface série.
Il existe aussi des interfaces pour ordinateurs Commodore, Vic 20, pour PC compatibles IBM sur MS/DOS, ainsi que des petits modules avec affichage par diodes alphanumériques pour utilisation plus occasionnelle.


  • Les antennes
Les portatifs modernes étant suffisamment sensibles, leurs antennes télescopiques donnent généralement un rendement suffisant pour capter les principales stations internationales émettant vers la région où l'on se trouve. Pour capter les stations dont le signal est plus faible, les résultats seront bien meilleurs par l'adjonction d'un simple fil d'antenne relié à la prise destinée à cet effet. La présence de cette prise est à vérifier lors de l'achat d'un portatif, car relier le fil directement à l'antenne télescopique peut apporter des inconvénients divers en déstabilisant les circuits: surcharge engendrant une cacophonie générale. Quant aux récepteurs de communications, non portatifs, ils n'ont pas d'antenne incorporée et viennent au monde sans organe des sens...


      • L'antenne la plus simple: un fil ordinaire.

Si la théorie des antennes est une spécialité particulièrement complexe, c'est par contre un terrain d'expérimentation aisé et peu coûteux pour le bricoleur: le monde des antennes est sans doute l'aspect le plus fascinant des ondes courtes, car c'est notre seul moyen d'améliorer la réception. Mais ne tombons pas dans l'excès: pour capter confortablement les émissions internationales, qui nous bombardent à coups de 200, 300 et 500 kW, il ne vaut guère la peine d'effectuer de multiples essais (où la pratique contredit d'ailleurs souvent la théorie) et d'installer une antenne trop sophistiquée qui aura autant d'avantages que d'inconvénients. Si vous ne recherchez pas en priorité les stations faibles à la limite de la compréhensibilité, les seuls critères vraiment importants pour votre antenne seront:
* Un endroit aussi dégagé que possible de toutes constructions ou lignes de distribution électrique (pour éviter l'apport de bruit). En particulier, ne jamais croiser, ni au-dessus ni au- dessous, un fil de distribution électrique (pour éviter tout risque d'électrocution en cas de rupture de l'un ou de l'autre).
* Un simple fil aussi long que possible (à l'extérieur de préférence, mais on peut avoir d'excellentes surprises en le fixant à l'intérieur le long d'un mur); on commence à favoriser les bandes tropicales au détriment des bandes les plus hautes à partir de 20 ou 25 mètres de longueur de fil.
* Une hauteur aussi importante que possible.
* Pour l'extérieur, une qualité de construction robuste résistant à l'hiver et à la corrosion.
Une autre bonne raison de se limiter à ces critères est que, dans la pratique, chez la plupart d'entre nous, ce sont les nécessités de l'environnement qui déterminent quel type et quelle taille d'antenne on peut installer, plus que les belles théories.


      • Antennes spécialisées
Par contre si vous êtes un amateur de stations rares ou difficiles à capter, vous trouverez intérêt et plaisir à expérimenter soigneusement, surtout si vous disposez d'un vaste terrain en banlieue ou en campagne. Une suggestion: installez au moins deux antennes d'orientations ou de types différents. Pour n'importe quelle réception, l'une d'elle donnera en général un résultat meilleur que l'autre. Mais contrairement à ce que vous pourriez penser, n'en déplaise à la théorie simplifiée, ce ne sera pas toujours la même antenne qui se révélera la meilleure pour une même réception donnée. D'ailleurs certains trouvent avantage à coupler deux antennes... Expérimentez!


      • Les antennes à construire soi-même
Leurs avantages: coût minime, construction adaptée aux préférences d'écoute, satisfaction d'un bricolage soigné à la portée de tous. Le choix du matériau n'est pas critique: le diamètre du fil n'a guère d'autre importance que pour la résistance à la rupture. Le fil de cuivre à brin unique est plus facile à travailler que le fil à brins torsadés. Une moitié latérale de fil électrique, avec sa gaine isolante, peut très bien faire l'affaire, même si l'isolation n'est nécessaire qu'aux points de passage (fenêtre) et de soutien (extrémités).
En plus des critères généraux énumérés précédemment pour les antennes simples, garder en mémoire les recommandations suivantes:
* Les raccords, surtout extérieurs s'il y en a, doivent être soigneusement soudés car l'oxydation apportera fatalement des contacts intermittents. * Les extrémités et points de soutien doivent être bien isolés (de préférence isolateurs du type oeuf, peu coûteux). * Les fils ne doivent pas être trop tendus (en se rapprochant de la ligne droite). Cela crée une force énorme à laquelle s'ajouteront celles du vent et du verglas.


      • Antenne marconi ou L inversé
L'antenne Marconi ou L inversé est une des plus simples à installer. Elle n'exige pas de mesures précises.
Théoriquement légèrement directionnelle dans la perpendiculaire de sa longueur, elle est pratiquement omnidirectionnelle, à cause de la descente qui, elle aussi, tient lieu d'antenne. C'est la plus employée car la plus simple à construire. La section horizontale peut avoir 10 à 30 mètres. Si on éprouve beaucoup de parasites locaux et si l'antenne est suffisamment au-dessus de leurs sources, on peut essayer d'employer pour descente un coaxial de 50 à 75 dont la gaine est reliée à la masse (borne "ground") du récepteur.
Cette antenne donne un bon rendement sur toutes les bandes, et beaucoup de satisfaction à la plupart d'entre nous! Il est inexact de l'appeler long fil, comme on le voit trop souvent dans certaines publications à déconseiller. Une véritable antenne long fil est tout à fait un autre type d'antenne, bien spécifique, de rendement supérieur si elle a au moins 5 à 10 fois la longueur d'onde pour laquelle elle est taillée, et directionnelle pour cette longueur d'onde seulement dans le sens du fil (The ARRL Antenna Book, Long Wire Antennas, chapitre Long single wires).


      • Antenne windom ou antenne hertz
Pittoresques, ces noms d'antennes baptisées de noms de pionniers! On dirait que ça augmente leur rendement. L'antenne Windom est une amélioration de la précédente. Elle est censée résonner sur une plus grande gamme de fréquences. La seule différence de construction est que la descente doit être soudée au tiers de la partie horizontale et tomber à la verticale, avec une longueur aussi réduite que possible.


      • Le dipôle demi-onde ou doublet
Théoriquement monobande et légèrement directionnelle selon la perpendiculaire de sa partie horizontale, elle est constituée de deux brins mesurant chacun environ ¼ de la longueur d'onde à favoriser. La descente est en coaxial, l'âme étant reliée à l'un des deux brins et à l'entrée d'antenne du récepteur, la gaine à l'autre brin et à la masse du récepteur, ou encore à la deuxième borne parfois prévue pour les dipôles. Un avantage certain du dipôle, plus encore que son effet directionnel, est qu'il diminue très nettement le bruit de fond. Malheureusement il n'est que peu efficace (voire moins satisfaisant qu'un simple fil de longueur quelconque) sur les autres bandes que celle pour laquelle il est coupé.
Détails de montage du fil coaxial dans la fiche utilisée par la plupart des récepteurs de table.
Voici les dimensions à respecter pour la totalité de la partie horizontale du dipôle, en fonction de la bande que vous voulez favoriser:
Bande en MHz
en mètres
Longueur totale (L)
21 MHz
13 mètres
7 mètres
17 MHz
16 mètres
9 mètres
15 MHz
19 mètres
10 mètres
11 MHz
25 mètres
14 mètres
9 MHz
31 mètres
17 mètres
Pour ceux qui désirent fignoler des dipôles en fonction d'une fréquence précise (par exemple: le centre d'une bande) la formule du dipôle est:
L (mètres) = longueur d'onde x 0.475
ou encore:
L (mètres) = 143 / fréquence en MHz
Pour déterminer l'orientation idéale, n'utilisez pas une carte géographique mais un globe terrestre. C'est la seule manière d'évaluer l'orientation correcte de votre antenne selon le parcours rectiligne des ondes, en raison de la courbure terrestre. À titre d'exemple sommaire, au Québec une antenne orientée vers le nord-est sera effectivement dirigée vers l'Europe de l'ouest et l'Afrique orientale...


      • Antenne en V inversé

C'est une variante du dipôle, lorsqu'on ne dispose que d'un seul point d'ancrage élevé (mât). L'angle d'écartement des brins peut être compris entre 60 et 120 degrés.


      • Dipôles multiples

Ce type d'antenne combine les avantages du dipôle avec un plus grand choix de fréquences privilégiées (en raison des combinaisons diverses résultant des multiples associations de brins). Elle exige un peu plus de travail. En principe il faut écarter suffisamment les brins pour qu'ils ne s'entrechoquent pas. On évite ainsi l'installation d'un commutateur pour plusieurs dipôles. Ne pas oublier que c'est le dipôle supérieur qui supportera tout le poids de l'ensemble.


      • Les antennes distribuées commercialement
Les antennes directionnelles rotatives qu'utilisent les radio amateurs ne couvrent généralement qu'une à trois bandes, et pas "les nôtres". Beaucoup trop coûteuses, les amateurs de radio ondes courtes ne les utilisent pas. Il existe des antennes multibandes à trappes. Les versions verticales (en mât) sont justifiées là où le manque de place est un handicap. La théorie veut qu'elles soient plus sensibles aux bruits atmosphériques et parasites locaux que les antennes horizontales. Généralement, les antennes verticales sont peu satisfaisantes (plus courtes que celles horizontales). Depuis la fondation du club, aucun membre n'a pu nous certifier qu'une coûteuse antenne à trappes, verticale ou horizontale, lui donnait un résultat nettement meilleur qu'un simple fil, qui présente toujours le meilleur rapport rendement/prix. On devrait donc les appeler antennes-attrapes.
Les antennes actives sont destinées à remplacer des antennes de plus grandes dimensions, là où il est impossible d'en installer. Elles se présentent sous formes variées: boîtier muni d'une antenne télescopique pour l'intérieur, ou boîtier plus câble de liaison et fouet, ou dipôle à monter sur balcon ou sur le toit dans les modèles pour l'extérieur. Elles comportent en général un préamplificateur-coupleur à large bande alimenté par courant continu de faible voltage, obligeant à quelques réglages supplémentaires. Leurs fabricants vantent souvent leurs mérites en les déclarant aussi performantes qu'un fil de telle ou telle longueur (c'est encore une fois un hommage à l'antenne-fil). On doit s'assurer que le bruit de fond qu'elles risquent d'apporter reste négligeable. Elles ne doivent pas être considérées comme une panacée dans des lieux de mauvaises conditions de réception, mais un pis aller lorsqu'on n'a pas la place d'installer une meilleure antenne. Très peu d'entre nous utilisent ce type d'antenne. Quelques membres nous ont toutefois dit du bien des antennes de marque ARA.


      • La prise de terre
Quelques exemples pour confectionner une prise de terre efficace. La descente doit être aussi courte que possible.
La prise de terre n'est plus guère indispensable avec les récepteurs modernes. Théoriquement elle peut améliorer l'écoute et supprimer du bruit de fond, mais il faut alors que la liaison câblée soit robuste et courte. Dans la pratique l'effet inverse peut se présenter: une mauvaise prise de terre ne change rien ou ajoute des parasites locaux. Attention aux canalisations d'eau qui ne peuvent servir de prise de terre si une seule de leurs sections est en matière synthétique! On recommande partout de ne jamais utiliser les canalisations de gaz, qui sont suffisamment dangereuses sans y inviter la foudre.
La prise de terre est plutôt utile, aujourd'hui, pour dériver vers le sol les surtensions accumulées sur l'antenne (temps orageux, coups de foudre à proximité, ou même vents violents) à condition qu'elles soient recueillies par un parafoudre, avant le récepteur, à l'extérieur. Lors d'une tempête de neige, on a vu une simple antenne extérieure de 10 mètres amasser des charges statiques créant à son extrémité inférieure des éclatements bleuâtres vers le mur, se produisant toutes les secondes pendant une bonne demi-heure, noircissant sa gaine isolante. C'est très impressionnant, et plutôt piquant à manipuler, et ce n'est bon pour aucun récepteur, même si une protection limitée est prévue. En cas d'orage, il est conseillé partout, impérativement, de débrancher momentanément antennes et alimentation.


Quelques références
Il est possible de trouver nombre d'ouvrages historiques ou techniques sur la radio en ondes courtes dans les bibliothèques municipales. Mais pour disposer du maximum de renseignements quant aux horaires qui sont, comme on l'a expliqué, très souvent modifiés, le moyen le plus efficace est l'adhésion à un club DX dont la revue publie, généralement chaque mois, des informations sur ce qui a effectivement été écouté récemment par les membres, ainsi que les mises à jour d'horaires.
Les deux publications commerciales suivantes, en langue anglaise, paraissent annuellement. Elles offrent une mine de renseignements de base, mais ne remplacent pas pour autant les publications mensuelles des clubs DX:
PASSPORT TO WORLD BAND RADIO. Lawrence Magne, rédacteur en chef, International Broadcasting Services, Ltd, Penn's Park (PA). La particularité de cet ouvrage est que le tiers de ses pages est consacré à un horaire sous forme graphique de toutes les fréquences utilisées en radiodiffusion sur ondes courtes. Les fréquences sont classées verticalement et les heures sont disposées horizontalement. La consultation de ce volume est claire, agréable et rapide. Il est disponible chaque année vers septembre et contient de nombreux articles de fond ainsi qu'une liste critique des récepteurs disponibles sur le marché.
WORLD RADIO & TV HANDBOOK. Andrew G. Sennit, rédacteur, Billboard Publications, Amsterdam. Cette publication, disponible vers décembre ou janvier, regroupe les renseignements par pays et par station. Elle est beaucoup plus complète en ce qui concerne les détails techniques (coordonnées géographiques des sites d'antennes, personnel administratif des stations, adresses, etc.). Un peu moins simple à consulter, elle est plus attrayante pour les plus passionnés des ondes courtes.
REMERCIEMENTS Cette publication du Club Ondes Courtes du Québec a été réalisée grâce à la collaboration de: Guy Marcotte (fondateur du C.O.C.Q.), Frank Baste, Jacques Leblanc, Christian Ghibaudo, Suzanne Kincaid, Maurice Della Ferrera, Roger R. Roussel, Ivan Robichaud, Jean Desbiens. La devinette du chapitre des stations religieuses est d'André Hemlin. Ont relu différents articles de L'ONDE ayant servi de références: Jean-Claude Lochet, Éric Mas et Éric Vavasseur. Merci à tous. Conception générale: Sylvain Decelles. Rédaction: Sylvain Decelles et Michel Baron. Révision de l'édition 1992: Marc Giard et Michel Baron. Révision de l'édition 1996 et mise en pages HTML: Daniel Goyette.

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